Le maître des livres T1 (Shinohara) – Komikku Editions – 8,50 €


Parution : 08/2014

Résumé
C’est au sein d’un petit parc que se trouve une bibliothèque pour enfants quelque peu particulière : « La rose trémière ». On y est accueilli par Mikoshiba, un bibliothécaire peu commode qui n’hésitera pas à vous faire savoir le fond de sa pensée, mais qui se révélera capable de trouver le livre qu’il faut à chaque personne pénétrant dans sa bibliothèque. A travers cette lecture choisie avec soin par ce « sommelier des livres », enfants comme adultes, perdus dans les flots de leur propre vie, initieront un voyage intérieur à la recherche des réponses à leurs questions.

Notre avis
Dans une société où les amoureux de la littérature se font de plus en plus rares, quel est le rôle d’un bibliothécaire ? N’est-il pas justement un émissaire dont la mission est de faire découvrir au monde tout l’intérêt des livres ? C’est le rôle de Mikoshiba de promouvoir auprès de ceux qui viennent le trouver le livre qui leur permettra de s’évader du quotidien et de sonder les tréfonds de leur cœur. Et ce n’est pas parce que sa bibliothèque est composée de livres pour enfants que ceux-ci n’ont pas la capacité de toucher, d’enseigner ou même de guider ceux qui se croient les plus adultes ! Ce manga rafraîchissant est un hymne à la littérature mais surtout un voyage dans le cœur des hommes à travers des récits d’aventures et des contes qui recèlent bien plus de profondeur qu’on ne pourrait le croire de prime abord. L’auteur nous montre qu’une simple histoire pour enfants possède en réalité plusieurs degrés de lecture et différentes interprétations, aucune n’étant plus juste que les autres. Que nous soyons un enfant ou un adulte, les récits forgent notre monde intérieur, nous permettent d’avancer sur la bonne voie ou de nous montrer nos erreurs, pour finalement donner un sens à notre vie. Par son professionnalisme, Mikoshiba parvient à transmettre le bon message à ceux qui entrent dans sa bibliothèque et se constitue même un petit cercle au sein de ce lieu à l’atmosphère paisible, havre de paix pour les passionnés de lecture, dont on a envie de suivre le quotidien. A la fin du manga, un lexique explique les références disséminées tout au long du récit et cite des auteurs tels que Sôseki Natsume ou encore Oscar Wilde, permettant aux lecteurs d’aller plus loin que l’œuvre s’ils le souhaitent et peut-être de faire naître chez certains une passion pour la littérature.

En deux mots
Suivez le quotidien rafraîchissant des habitués de La rose trémière au fil des pages d’un manga très agréable à lire.

Rachel Gonthier

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