Ticonderoga 1 (Oesterheld, Pratt) – Editions Altaya – 12,99€

Parution : 09/2020

Résumé
Avec ce long récit illustré, Pratt peut enfin affronter, avec une certaine aisance, une période historique qu’il a toujours aimée, naviguant sur ses nostalgiques lectures de jeunesse que sont les romans de Kenneth Roberts (Le Grand passage) et Fenimore Cooper (Le Dernier des Mohicans). L’histoire se situe dans l’Amérique du Nord du XVIIIe siècle pendant les batailles entre Français et Anglais pour la conquête des territoires autour du Lac Champlain. Les protagonistes sont trois jeunes gens : le cadet de l’Armée de Sa Majesté Britannique Caleb Lee, le dégourdi Joe Flint dit Ticonderoga et l’Amérindien Numokh. Sans compter les nombreux seconds rôles dont les plus remarquables sont les guerriers indiens, qui s’allient tour à tour à l’une puis à l’autre armée. La toile de fond de l’aventure est constituée de bois, de forêts, d’une nature sauvage et pure. Dans ce travail, Pratt se sert de la technique de la demi-teinte, comme pour rendre plus captivante la symbiose de l’homme avec la nature, rompue ici par une guerre qui mènera, peu après, à la naissance d’une nation. Une grande aventure initiatique et un album charnière pour Hugo Pratt. Une saga historique faite de flash-back où Oesterheld, mythique scénariste, se sert de la voix du vieux Caleb Lee pour relater les péripéties vécues avec Ticonderoga.

Notre avis
Le Fort Ticonderoga (« Ticonderoga » provient de l’iroquois « tekontaró:ken », signifiant « à la jonction de deux cours d’eau » – NDLR), appelé Fort Carillon de 1755 à 1759 , est un important fort construit par les Français au XVIII siècle à l’extrémité sud du lac Champlain en Nouvelle-France, dans l’État actuel de New York, aux États-Unis. Premier album d’une série qui en compte 4. Le fort contrôle un point de portage sur la rivière. Il s’agissait, dans la première moitié du XVIIIe siècle, d’un point de portage stratégique sur les routes commerciales entre le bassin de l’Hudson, contrôlé par les Britanniques, et le bassin du Saint-Laurent, contrôlé par les Français. Théâtres de nombreuses batailles, il est aujourd’hui devenu une attraction touristique abritant désormais un musée et un centre de recherches, gérés par une fondation. « Ticonderoga » c’est plus qu’une page historique. Si l’œuvre est la dernière de l’aventure de Pratt en Argentine, c’est aussi un formidable épisode de bravoures et d’amitiés sur fond d’événement historique. Le crayon de Pratt, assisté de Gisèla Dester, fait des merveilles et les aventures de nos héros s’enchaînent dans des bois hostiles comme dans la mémoire du vieux Caleb Lee. Une aventure qui accouche de la naissance d’une nation devenue aujourd’hui la plus puissante du monde sur fonds de la région des grands lacs si chère au Maestro Vénitien. Cette série de bande dessinée créée par Hugo Pratt  et par Hector Osterheld  dans l’hebdomadaire paraît dans le premier numéro de la revue « Frontera » en avril 1957 sous l’instigation et l’influence du dessinateur, elle apparaîtra en France avec des noms de personnages francisés.
A suivre …

 

 

 

 

En deux mots
Une aventure captivante dans l’Amérique du Nord du XVIIIe s.

Jean-Claude Attali

Lien vers la page des Éditions ALTAYA de « Tout Pratt, Édition Collector »

Retrouvez les chroniques des albums précédents de la même collection sur notre site.

Info édition : ©Altaya 2018. © CONG SA, Suisse. Pour les histoire de la série Corto Maltese : Corto Maltese ® et Hugo Pratt ™ © CONG SA-Tous les droits réservés. © CASTERMAN Postfaces : Michel Pierre © 2018 EDITORIAL PLANETA DEAGOSTINI POUR LA PRÉSENTE ÉDITION ISBN : 978-84-684–5720-8 (œuvre complète) ISBN : 978-84-684-5760-4 . DÉPÔT LEGAL EN ESPAGNE : B 11636-2018 DÉPÔT LEGAL EN FRANCE : A PARUTION Dos toilé bleu. En fin d’album, un cahier inédit de 6 pages sur l’univers de l’auteur intitulé dont un qui revient sur les super héros et un autre l’amitié orageuse entre Pratt et Alberto Ongaro.

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