Do androids dream of electric sheep? T4 (Parker, Blond) – Emmanuel Proust – 18€

Parution : 01/2012

Avec l’aide de Phil Resch, Rick a réformé Luba Luft. Il a surtout constaté sa mort pour gagner la prime promise par son employeur. Malgré cette perspective réjouissante, il doute toujours de la nature de son collègue. La seule façon de savoir s’il s’agit d’un androïde est de lui faire passer le test de Voigt-Kampff. Étonnamment, celui-ci révèle que Resch est un humain. Pourtant, face à l’empathie ressentie face à la mort de la chanteuse et son dégout de Resch, Rick s’interroge. Serait-il lui-même un « andy » ? Pendant ce temps, J.R. Isidore continue d’interroger sa nouvelle et mystérieuse voisine quand deux amis à elle arrivent dans l’immeuble. Tous les trois sont désormais les derniers Nexus-6 « en vie »…
Dans ce nouveau tome, Tony Parker continue de rendre à merveille l’essence-même de l’œuvre du romancier. La descente aux enfers du héros se poursuit, le faisant douter de lui-même après avoir douté de tous les personnages mis sur sa route. Dorénavant, les androïdes ne sont plus les machines inhumaines qui étaient dépeintes dans les premiers volumes. Ils paraissent même plus vivants que les humains, à l’image d’un Roy Baty se battant violemment pour avoir le droit de vivre, à l’image de sa version cinéma parfaitement interprétée par Rutger Hauer dans Blade Runner. Le dessin, toujours aussi précis et sombre, multiplie les astuces et les trouvailles pour ne pas rebuter les lecteurs face à une action plus psychologique que réelle. De nombreux témoignages très intéressants de romanciers et scénaristes sur l’influence de Philip K. Dick complètent l’album.
Le trait d’union parfait entre BD et roman, aussi indispensable l’un que l’autre !

Arnaud Gueury

Chronique du Tome 3



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