Rencontre avec Olivier Marin – Scénariste des Enquêtes Auto de Margot

Les Enquêtes Auto de Margot est la série qui a su relancer la popularité des séries automobiles, nous sommes donc allés à la rencontre d’Olivier Marin, créateur de la série.

Chronique du Tome 2

Bulle d’Encre : Bonjour Olivier. Le Tome 3 des Enquêtes Auto de Margot sort en juillet. Comment expliques-tu cet engouement autour de ta série qui a été plusieurs fois rééditée à ce jour ?
Olivier Marin : Il est toujours difficile d’expliquer pourquoi un livre se vend bien ou ne se vend pas. Dans le cas des Enquêtes Auto de Margot, je pense qu’on a comblé un manque car il n’existait pas de BD automobile autre que Michel Vaillant. Des bandes dessinées sur le thème de la voiture ancienne mais qui ne traite pas de courses automobiles, je ne pense pas qu’il y en avait dans la production actuelle.

BDE : Plutôt surpris ou t’attendais-tu à un tel succès ?
OM : Je n’imaginais pas un tel engouement même si j’étais intimement convaincu qu’il y avait un public pour la BD automobile. L’album a été en rupture de stock au bout de 3 semaines, les rééditions se sont succédées, puis le tirage de tête et l’éditeur qui demande rapidement un tome 2, il est vrai que tout est allé très vite.

BDE : Ce troisième opus va bénéficier d’une belle mise en avant, peux-tu nous en parler ?
OM : Il y a une grosse opération sur la collection Calandre pour la sortie de 3 albums en même temps. Le deuxième tome de Jacques Gipar ainsi que celui de Mauro Caldi accompagneront le tome 3 de Margot. Une plaque en métal « Margot et la 2cv » sera offerte pour l’achat de 2 albums et, dans les librairies Canal BD et Album, une silhouette carton accompagnera l’achat d’un 3ème album de la collection.

BDE : Comment travailles-tu avec Callixte ? Quand on sait que tu réalises les décors et les véhicules alors que ton acolyte se concentre uniquement sur les personnages, n’est-ce pas compliqué à gérer ?
OM : J’écris un scénario, puis un découpage que j’envoie à Callixte. Il élabore un story-board puis, une fois validé, réalise les personnages. J’ajoute alors les automobiles et les décors avant de lui renvoyer le tout pour la couleur. C’est une méthode de travail bien rodée aujourd’hui…

BDE : Le troisième tome de la série conclut le cycle « Citroën », quelles sont les futures marques voire modèles que la belle journaliste croisera sur son chemin ?
OM : Nous attaquons maintenant une trilogie « Voyage » avec le tome 4 où Margot et Louis vont vivre leur lune de miel en Italie. Il sera question de Vespa, de Fiat 500 et de Ferrari…

BDE : Mauro Caldi ayant rejoint la collection Calandre, Margot et Mauro pourrait-il se croiser le temps d’une aventure en Italie ?
OM : J’ai toujours adoré Mauro Caldi et je suis très heureux que cette série ressorte dans la collection Calandre. Il ne serait pas impossible que nous rendions un petit hommage à ce personnage dans le prochain tome de Margot.

BDE : Les trois premières aventures de Margot se déroulent respectivement en 1959, 1960 et 1961. Jusqu’à quelle année penses-tu faire évoluer ton personnage ?
OM : Pour l’instant, on avance d’une année à chaque fois, les histoires se passent toujours avec 50 ans d’écart sur notre époque. Tant que je prends plaisir à animer cette série, que les lecteurs nous suivent et que l’éditeur est demandeur, je ne me pose pas de question : je continue !

BDE : En tant que directeur de la collection Calandre, peux-tu nous parler des prochaines séries à venir ?
OM : Le premier album de la rentrée sera Les Filles de l’oncle Bob d’Emilio Van der Zuiden et Metapat, suivi d’une BD réalisée en lien avec la FFVE (Fédération Française des Véhicules d’Epoque) pour amener les jeunes à s’intéresser à l’automobile ancienne. Viendront ensuite le très attendu Zone rouge de Pinard et Dauger ainsi qu’un album sur la Mini, Eté indien pour la Mini, puis un album sur la Bugatti de Stoko. Avec Callixte, nous plancherons sur un hors-série de Margot dans l’esprit du Pin-up Wings de Romain Hugault avant de se mettre au tome 4.

BDE : Merci à toi !

Propos recueillis par Nicolas Vadeau.

Interview réalisée le 20 juin 2011.

© Paquet 2011/Marin/Callixte
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